Actions en cours

 

Livre 1 Histoire de l'océano.

Mise  à jour : Août 2007

 

Fil de discussion préliminaire

Phase de rédaction 

1 - Charte de typographie - GJ - 14 août 2007

 

2 - Plan du livre - BV - 11 août 2007

 

3 - Contribution à la partie introductive :

Comparer ce qui est comparable ou Zoom sur le quaternaire - GJ - 24 juillet 2007

Commentaires de BV - 5 août 2007: 

Le troisième papier sur l'histoire de la Terre me pose plus de problèmes.
D'abord parce que je connais mal le sujet et qu'ensuite sa lecture m'amène quelques questions.
"La première atmosphère résulte du bombardement des météorites, il y a 4,5 milliards d’années (Ga). La Terre entre en fusion et la composition de son atmosphère est proche des gaz volcaniques actuels et des météorites (tableau 1). "
Si la première atmosphère résulte du bombardement des météorites pourquoi la comparer aux gaz volcaniques? A moins qu'elle ne procède à la fois des météorites et du volcanisme? Que signifie "La Terre entre en fusion"?
"Lorsque la surface terrestre est refroidie, la vapeur d’eau se condense, formant les océans ; ce dégazage du manteau, qui dure 160 Ma, débarrasse l’atmosphère d’une bonne partie de sa vapeur d’eau dont la teneur s’abaisse à 20 %"
Quel rapport y a-t-il entre la condensation de la vapeur d'eau pour former les océans et "ce dégazage du manteau"?
"la température à la surface de la Terre est très élevée par effet de serre dû au méthane, au dioxyde de soufre, à l’ammoniac et, bien sur, à la vapeur d’eau et au dioxyde de carbone."
D'où viennent le SO2 et le CH4 qui n'apparaissent pas dans la liste des gaz d'origine météoritique ou volcanique?
" Au mieux, notre histoire climatique se limite donc au dernier dixième de l’histoire de la Terre"
Pourquoi faire commencer "notre" histoire climatique il y a 500millions d'année quand les êtres vivants sortent de l'eau?.
"Depuis environ 500 Ma, la couche d’ozone stratosphérique existe et la teneur en CO2 de l’atmosphère est relativement proche de ce qu’elle est actuellement, même si elle varie sous l’effet de facteurs comme l’activité de la photosynthèse, maximale au carbonifère (—300 Ma) ou l’affaiblissement de la production de CO2 des dorsales océaniques (entre —55 et —40 Ma avec une teneur en CO2 de l’atmosphère de 0,2 %). Le CO2 variant dans une gamme de 0,2 à 0,6 %, il semblerait que l’on pourrait comparer le climat de cette période à celui qui règne actuellement."
Je ne comprends pas ce paragraphe. Tu sembles dire que depuis 500 millions d'années les teneurs en CO2 de l'atmosphère ont peu varié: de 0.2 à 0.6% . C'est pourtant, si je ne me trompe, 10 à 20 fois plus qu'actuellement. Il me semblait d'ailleurs qu'au carbonifère c'était beaucoup plus que cela. Tu en conclus que l'on pourrait comparer le climat de cette période à celui qui règne actuellement. De quelle période parles tu : car entre -500 millions d'années et maintenant il y a de la marge. Et comment peut-on comparer le climat actuel avec des périodes où la configuration des continents était radicalement différente? Je crois par exemple qu'à une époque où il n'y avait pas de continents au pôle sud il y a un peu moins de 100 millions d'année la température des eaux océaniques (de la surface au fond) était partout supérieure à 20°C.
La figure 3 risque de semer le trouble. Même si la légende précise: "Déplacement " apparent elle donne l'idée que les continents n'ont pas bougé depuis 500 millions d'années..
.Il y a 450 millions d'années c'est plutôt N'Djamena que Brazzaville qui semble avoir occupé le pôle sud. De toute façon ce genre de comparaison ne me semble pas pertinent car il donne à penser que l'Afrique telle qu'elle est maintenant étit au pôle sud il y a 450 millions d'années alors que je ne sais s'il s'agissait de protogondwana, gondwana ou laurussia...Mieux vaudrait dire explicitement les périodes où les continents occupaient le pôle sud.
Cette source est-elle fiable?
Enfin j'ai des doutes sur les chiffres que tu donnes pour les températures (moyennes?) avec ou sans transport de chaleur. Par exemple -11°C au pôle: il me semble qu'il fait beaucoup plus froid que cela au pôle sud.
Pour revenir au livre il ne me semble pas nécessaire de revenir sur toute cette histoire de la Terre en détail. Je préférerais que dans un chapitre général sur la dynamique du climat et les échelles temporelles de variabilité on évoque la tectonique des plaques avec quelques exemples de climats reliés à la configuration des continents à une époque donnée: la Pangée par exemple et que l'on insiste sur l'importance du positionnement du continent Antarctique au pôle sud pour les variations climatiques actuelles et que l'on détaille le dernier million d'années, période pour laquelle on peut négliger la tectonique des plaques.

 

4 - Fiches biographiques -  Louis Agassiz - Alfred Wegener - GJ - 22 juillet 2007

Commentaires de BV - 5 août 2007

Merci Guy de tes trois contributions.
Le format des biographies me semble bon et j'apprécie la manière dont elles sont présentées.
Je n'ai pas de commentaires à faire sur celle de Louis Agassiz si ce n'est qu'il n'est peut-être pas nécessaire de décliner tous ses prénoms. Je me contenterais de Louis puisque c'est sous ce prénom qu'il apparaît généralement dans la littérature.
Je suis circonspect sur l'allusion à Le Pichon dans celle de Wegener. Il faudrait au moins préciser la date de parution de "La Recherche" à laquelle il est fait allusion. Je sais que Le Pichon a soutenu une thèse "fixiste" sans tectonique dans les années 60 mais, tel que rédigé , le texte peut sous-entendre qu'il en est toujours là car ne citant pas la dérive des continents. Il faut dire plus clairement que ce qui "perdure" peut-être c'est la rancœur des géologues à l'égard d'un météorologue qui les a frustrés d'une belle découverte et non pas "une farouche opposition " de leur part à la dérive des continents.

 

Commentaire de RZ du 23 juillet 2007

Connais-tu la Bio de Milankovitch en anglais ? (rédigée par son fils Vasko, et publiée par l'EGS en 1995). Elle contient des infos passionnantes sur A. Wegener (ainsi que sur son beau père, Koppen avec, en annexe, 
d'attendrissants fac-similés de leur correspondance...)
Il y a aussi des anecdotes concernant le congres d'Insbruck, (ou le "meteo AW" présenta sa théorie si dérangeante pour des... "géologues envahis par un non géologue" !), ainsi que sur le congrès de Vienne, (après la disparition d'AW, dont le carnet de notes, emporté par le seul esquimau qui était resté avec lui -et qui disparut peu après- n'a pas été retrouvé, je crois...)
Voici une description de cet ouvrage, (que j'ai distribué a qq collegues: Neville Smith, Michel Lefebvre... et peut être BV, et/ou JM ??): 
Milankovic, Vasko: Milutin Milankovic: 1879–1958, from his autobiography with comments by his son Vasko and a pref. by André Berger, 181 S. - Katlenburg-Lindau: Europ. Geophysical Soc., 1995 il y a 5 ou 6 ans, ce bouquin etait en vente sur le site de l'EGS (maintenant, le site de l'EGU n'en parle plus... Too bad )
Voir aussi: http://tinyurl.com/ys5f8y (une "somme impressionnante" dans laquelle cette Bio doit être mentionnée...)

 

5 - Chlorophylle a, molécule magique - GJ 30 août 2007

 

6 - Introduction - BV - 9 septembre 2007

 

7 - Le système climatique et ses acteurs - BV - 9 septembre 2007

 

Fil de discussion préliminaire

1 - Message de de Jacques du 8 mars

2 - Message de Guy du 15 mars

3 - Message de Jacques du 31 mars  -  Parcours personnel JM - Plan du livre

4 - Textes de Milef 20 avril 2007: Parcours personnel : L'invité de la semaine, Geonautica 

5 - Parcours de Guy jacques

6 - Parcours Bruno Voituriez + commentaires JM

7 - Parcours RZ

8 - Plan JM

9 - Commentaires de Milef sur le plan

10 - Histoire océanographie : Toulmond

11 - Commentaires de Milef sur le livre - mai 2007

12 - Commentaires de Milef sur la réunion du 10 mai

13 - Échanges BV/JM suite à réunion du 3 juillet

 

1 - Traduction des échanges sur "le livre" en projet sur "l'Histoire de l'Océanographie", lors de la réunion du 6 mars, pour lancer ou poursuivre le débat. 

Message de Jacques Merle le 8 mars 2007

 

On semble bien d'accord sur le sujet, ou objet, du livre : raconter l'évolution des idées et des connaissances scientifiques, jusqu'à la prise de conscience progressive des sociétés et des politiques, de la question du changement climatique, au cours de la deuxième moitié du XXème siècle. 

On est passé, en moins de 50 ans, d'un intérêt voisin de zéro pour la question climatique, dans les années 1950, à une préoccupation majeure et présente à tous les niveaux du débat politique au début du XXIème siècle.
On convient de faire débuter cette histoire à "l'année Géophysique internationale" de 1957-58, qui, pour la première fois, a marqué l'intérêt des scientifiques pour une "vision géophysique globale" de la planète, continents et océans compris. On ne s'interdit pas pour autant un (court !) chapitre sur les découvertes des grands pionniers historiques des phénomènes physiques majeurs qui entreront dans la physique du climat : La composition chimique de l'atmosphère....., l'effet de serre, mis en évidence pour la première fois par .... etc...
On privilégie un séquençage (chapitres) temporel en suivant "un fil rouge" qui est l'évolution des idées et la progression des connaissances au cours du temps. Le déroulement de ce fil rouge est sous tendu par des événements que sont : les grands programmes (qui sont sensés répondre à des interrogations (des inconnues), que se sont posés les scientifiques, en mutualisant leurs moyens au plan international), les grandes (et plus petites) conférences (et/ou WG, écoles d'été, rassemblements scientifiques marquants), les "révolutions technologiques" : ordinateurs, satellites artificiels de la Terre, engins autonomes...etc qui ont permit une autre approche de la réalité scientifique inaccessible par les moyens antérieurs.
On n'oublie pas que l'on a été des acteurs (au moins partiellement) de ces événements et qu'il existe dans cette aventure une dimension humaine quelquefois déterminante dans les succès, ou les échecs, constatés. Cette composante "humaine" et ce "vécu de l'intérieur" : anecdotes.. etc, doit être bien développé et bien écrit pour "enrober" agréablement la trame de l'évolution scientifique, programmatique, technologique ....
On a identifié une grande difficulté qui sera de traduire le passage des préoccupations scientifiques, devenant de plus en plus certaines au fil du temps, vers l'émergence de ces préoccupation au niveau des sociétés et des gouvernements. Une autre dimension humaine va aussi devoir être traitée entre la science dure et les politiques, celle des "sciences humaines", économie, ..etc qui sont aussi entré dans le jeu mais un peu après les "sciences dures" (A ce sujet j'ai trouvé et acheté le livre dont on avait parlé "les modèles du futur - Changement climatique et scénarios économiques : enjeux scientifiques et politiques". Certains chapitres méritent d'être lus, pas tous ! car il y a aussi de "l'économie dure" incompréhensible pour un profane !) 
On a convenu de finir le livre par un (des) message(s) sensés être de hauts niveaux à l'adresse des gens plus ou moins ou partiellement convaincus du CC qui nous auraient lu jusqu'à la fin de notre bouquin !
Enfin, pratiquement, on a convenu que ceux qui sont intéréssés par ce travail d'écriture(actuellement 6 militants (!) : GJ, JL, BV, ML, RZ, JM ) écrivent quelques pages sur ce qu'il ont pu connaître de cette aventure scientifique et de cette période (C'est pas, ou pas seulement, un CV personnel !) accompagné d'une suggestion de plan. Une réunion de travail prévue le 10 mai au BDL rassemblerait ces volontaires. En attendant, les 6, plus les autres qui voudraient se joindre au groupe, conviennent de partager leurs idées et leurs progrès entre eux par messagerie. Ce serait bien que des premières ébauches des quelques pages à écrire et les esquisses de plan soient échangé d'ici la prochaine réunion du club le 3 avril. 

Complément :
Un point important évoqué au cours de nos échanges sur le livre projeté : c'est celui des encarts biographiques des scientifiques les plus marquants de cette aventure scientifique de la "découverte" du climat. Exemple pour l'océano physique : Wunsch, Revelle, Munk. Il faudra en trouver aussi quelques-uns pour l'atmosphère (pourquoi pas P. Morel ?), pour le spatial (pourquoi pas M. Lefebvre ? ou JF. Minster ?), pour la paleo (On a dit je crois que C. Lorius avait sa place), pour la bio ( GJ a des idées ...). Une quinzaine au total, 2 - 3 français pas plus ! Liste à discuter.


2 - Message de Guy Jacques le 15 mars - Proposition de têtes de chapitre :

 

Nous pourrions partir d’un canevas chronologique avec quelques dates-clefs, quitte à ne pas le respecter ensuite et donner des titres assez explicites, quitte à les simplifier par la suite.

Il semble que nous soyons tous d’accord sur le chapitre initial (?) pour lequel je propose ce titre :
L’année géophysique internationale (1957-58), point de départ de l’aventure internationale et de la coopération entre océanographes et physiciens de l’atmosphère.

Un autre chapitre pourrait marquer le début de la réflexion politique et d’information du public démarrant avec le Giec (1988) et/ou avec le Sommet de la Terre de Rio (1996).

Je propose un chapitre (dont je pourrais ultérieurement coordonner la rédaction).
La couleur de la mer (CZCS, 1978), porte ouverte sur l’estimation de la “pompe biologique” à dioxyde de carbone

Il me semble que la publication Gruber N, Sarmiento JL, Stocker TF (1996). An improved method for detecting anthropogenic CO2 in the oceans. Global Biogeochemical Cycles, 10 : 809-837 marque un pas en proposant une méthode de traceur indirect (∆C*) repris dans toutes les synthèses ultérieures pour déterminer le devenir en mer du CO2 anthropique.
Suivre la pénétration du CO2 anthropique en mer (1996), un pas décisif dans la détermination du puits océanique de carbone ?

Il me semble aussi, mais je sors un peu de mes plates-bandes, que l’altimétrie satellitaire née avec le lancement de Topex-Poseidon (1992) constitue aussi une date-clef.

J’affine un peu la galerie de portrait de personnalités dont je pourrais proposer puis prendre en charge la rédaction primaire : John Martin (limitation par le fer dans les aires HNLC), Richard Eppley et Richard Dugdale (facteur f, production nouvelle et régénérée), Alfred Redfield (rapports C/N/P).


3 - Message de Jacques du 31 mars

 

Je pense comme GJ que le caneva de base qui s'impose est la chronologie avec l'évolutions des connaissances et des idées au fil du temps apportées par les programmes, conférences... etc; et que l'Année Géophysique Internationale est le (ou un) point de départ à ceci près que l'on peut, peut être, contrairement à ce que j'avais dit antérieurement, se payer un petit chapitre sur la "préhistoire" du domaine avec les pionniers de l'étude (ou/et de la découverte) des principaux phénomènes qui entrent dans le climat. Ex : En 1827 Fourier est le premier à évoquer l'effet de serre ...En 1896 Arrhenius montre que les combustibles d'origine fossiles (Pétrole, Charbon, Gaz..) dégagent du CO2 en brulant .... Du coté océanographique ... Humboldt et ....(voir la discussion que nous avons eut sur le sujet) auraient les premiers mis en évidence le tapis roulant ... etc ..

Après un préambule situant le sujet du livre autour de la question : pourquoi, dans les années 1950, personne, ou presque, ne se souciait des bases physiques du climat, de sa variabilité, de son changement... etc et que subitement la question a pris une dimension politique universelle en quelques décennies ?
Je verrais quatre parties principales :
- La "préhistoire scientifique" (titre plus sexy à trouver évidement !), que j'évoque plus haut, en regardant bien au delà de l'océanographie, les météo., les physiciens, les chimistes.... qui ont explorés, mis en évidence, les fondements des phénomènes qui entrent dans le climat.
- "L'histoire scientifique" qui comme GJ l'indique commence à l'AGI et qui sera évidement le plus gros chapitre
- "l'éveil sociétal et politique" qui, encore comme GJ le suggère, pourrait débuter avec le GIEC en 1988 ou à la conférence qui a décidé de sa création ( Jean L tu dois savoir ça ..!)
- "Qu'est-ce qui nous attend" ou l'angoisse des contemporains de cette période (que nous sommes) avec les prévisions du GIEC, les incertitudes sur l'océan, les feed back catastrophiques et les seuils avec la glace, la vapeur d'eau, les hydrates de gaz .... etc ...

Le gros morceau est évidement "l'histoire scientifique" dans laquelle il n'y aura pas que l'océanographie bien que ce soit la partie la plus importante pour nous, il faudra traiter aussi la météo évidement, la glacio/paleo, La geo/paleo (sédiments), la Bio ( plancton ( voir pénétration CO2 anthropique en mer - GJ) et végétation continentale) .... voire la géochimie...
Dans l'océano on n'oublie pas que l'on traite du climat et pas de toute l'océano mais il y a de nombreux sous chapitres en océano : En physique, la circulation générale et le transport de chaleur (histoire riche avec Oort/Vonder Haar, les modèles, WOCE? ...), les interaction O-A, le niveau moyen, la dynamique équatoriale (découverte courants, sous-courants, contre-courants, El Nino, TOGA.... etc), la révolution spatiale et les nouveaux concepts... En chimie, le cycle du carbone dans l'océan... En bio, rôle du plancton... Ne pas oublier la paleocéanographie (Duplessy ...)

Ce sont mes réflexions du moment sur le plan, mais je n'ai pas encore dans la tête de plan bien élaboré. Je crois qu'il faut commencer par écrire sur les sujets que l'on connaît le mieux ou que l'on a déjà écrit en leurs donnant une dimension temporelle lorsque ils n'en ont pas. Je pense par exemple à El Nino que j'ai soumis à la Revue Maritime et qui peut être adapté dans ce sens temporel en marquant bien la progression de la connaissance et des idées... C'est un sujet facile car avec Bruno on l'a souvent traité. Avec une collection d'écrits de ce type, qui ne constitueront pas forcement un chapitre, on aura un ensemble de briques que l'on pourra essayer d'assembler entre elles en les taillant sur les bords, en recherchant des liaisons et des accroches entre elles, ou, au contraire, en dispersant les morceaux pour chercher de nouveaux assemblages... Etc

Parcours personnel JM

Plan du livre


13 - Échanges BV/JM suite à réunion du 3 juillet

 

Message de BV du 5 juillet 2007

JM a écrit dans le CR de la réunion du 3juillet: " JM a soumis à ses collègues co-auteurs un chapitre de l'ouvrage. Il fait part de ses difficultés à suivre un plan a priori et de trouver un ton juste pour l'écriture entre la rigueur des faits exposés et l'agrément pour le lecteur. Il attend les réactions de ses co-auteurs"
Il n'est sans doute pas le seul à avoir quelques difficultés.
Pour ma part, à la différence de JM, j'ai du mal à ne pas suivre un plan préalablement établi, certes pas aussi détaillé que celui qu'il avait proposé, mais établissant une articulation logique des différents chapitres à rédiger. C'est ainsi que j'ai procédé dans mes précédents ouvrages et j'ai constaté que la rédaction ne m' amenait pas à modifier l'architecture que j'avais proposée initialementà l' éditeur. Il me semble que si nous sommes encore à la recherche d'un plan de l'ouvrage c'est que nous n' en avons pas vraiment défini l'objet et l'originalité par rapport à ce qui a déjà été publié.
Lors de la réunion du club de juin JM avait dit qu' à propos de son livre "Océan et Climat" certains lui avaient reproché de viser deux cibles à la fois: le grand public d'un côté et une communauté impliquée dans le business climatique de l'autre. Il avait même ajouté qu'ainsi il n'en avait peut-être atteint aucune!
De fait le chapitre qu'il nous propose et qui reprend beaucoup de son livre illustre la difficulté. Je pense que raconter par le menu l'histoire du CCCO et de ses réunions ou celle de la genèse des programmes(TOGA, WOCE), détailler les objectifs de ces programmes tels qu'ils apparaissent dans les documents du PMRC, en analyser l'organisation en projets et leurs plans de mise en oeuvre est très intéressant pour ceux qui y ont participé et les nouveaux acteurs de ces programmes qui n'en connaissent pas forcément l'histoire mais reste d'une lecture aride pour le "grand public".
Je crois personnellement qu'il faut choisir la cible qualifiée parfois de "grand public cultivé" et s'en tenir dans la narration des faits à ceux qui a constitué de véritables avancées scientifiques et aux étapes institutionnelles qui ont constitué des orientations stratégiques majeures.
Je pense aussi qu'il faut mieux définir maintenant notre objectif et l'originalité du projet. Qu'avons nous à dire qui n'ait déjà dit?
Il me semble que l'on devrait viser à faire découvrir à travers des récits et de manière assez simple une vision globale et synthétique de ce qu'est le climat: son fonctionnement, ses variations et leurs échelles temporelles, la perturbation anthropique et les risques qu'elle induit. Dans cette optique il faut prendre en compte l'ensemble des acteurs du système climatique et ne pas privilégier par principe l'océan au-delà du rôle éminent qu'il joue effectivement. Par exemple il n'y aurait pas de raison, si l'on retenait le chapitre proposé par JM, de ne pas raconter de la même manière aussi détaillée l'histoire des programmes de paléoclimatologie ou de ceux concernant le cycle du carbone.
Je proposerais volontiers le titre suivant: "Une histoire du climat"(des varitions du climat au changement climatique)"
Ma proposition précédente partait(1ère partie: les variations climatiques, les éléments du puzzle) de l'histoire de la découverte des variations climatiques pour , en deuxième partie(le puzzle rassemblé) décrire le fonctionnement du système climatique. Il y a là une certaine logique mais je pense que cet ordre de présentation induit nécessairement des redondances puisque pour parler des cause des variations il fut avoir au préalable des informations sur le fonctionnement du système.
D'où ma proposition de plan:
1°) Le fonctionnement du système climatique.
Décomposition analytique des différentes composantes du système et du rôle spécifique que chacune y joue(soleil, atmosphère, océan, cryosphère, continents, biosphère). Analyses de leurs dynamiques et de leurs interactions et quantification des flux en précisant les échelles de temps caractéristiques ou chaque composante est déterminante.
La dynamique propre du climat fait que le système court sans cesse après un équilibre qu'il n'atteint jamais. Cette partie serait forcément didactique mais je pense qu'on paut la rédiger de manière imagée pour ne pas être ennuyeuse.
2°) Les variations du climat: histoirede leurs découvertes et mécanismes et processus critiques "contrôlant" les différentes échelles de variabilité. Cette partie reprendrait les éléments de ce que j'avais proposé précédemment en première partie(document joint). A travers cette approche historique le lecteur ayant acquis une connaissance générale du fonctionnement du climat en première partie découvrirait les principaux mécanismes de sa variabilité jusqu'à la perturbation anthropique et le "Changement Climatique".
Je n'ai rien à modifier aux parties suivantes proposées dans mon document précédent joint à ce message.
3 ) Les conditions techniques de la résolution du problème posé: la prévision climatique.
4 ) La réalité du changement climatique
5) Les prévisions et leurs incertitudes
6) Conclusions

Réflexions BV/GJ

 

Message de JM du 16 juillet 2007

Je reçois favorablement les commentaires de Bruno et j'adhère assez bien à la présentation qu'il propose en détaillant les éléments d'un puzzle, puis leur rassemblement. Mais il y a un point qui me chiffonne : Rendre compréhensible et attrayante la question du climat pour un public cultivé contemporain est, certes, un objectif obligé par où l'on doit passer pour publier aujourd'hui. Mais, au-delà de cette cible de public actuel, ce que l'on vise aussi (si on se souvient bien de nos échanges antérieurs, mais peut-être est-ce trop ambitieux ?) c'est un public futur, notamment celui des historiens qui se pencheront sur notre époque et essaieront de comprendre, en s'interrogeant, pourquoi et comment les scientifiques, puis les politiques, dans la deuxième moitié du XXème siècle, ont pris soudain conscience que le climat variait, que l'océan y était pour quelque chose, que les activités industrielles en était la cause principale et que c'est devenu la grande question politique qui a bouleversé les économies, le développement, les modes de vie ..... des terriens du XXI (21)ème siècle. Pourquoi personne, ou presque, ne s'était intéressé au climat avant ( Je me place, bien sûr, dans un angle de vision qui serait celui des habitants du XXII (22) ème siècle et après .... C'est peut-être un peu osé !). C'est cette vision historique, racontée par des comtenporains qui ont vécu de l'intérieur ces événements scientifico-politiques qui peut être intéressante pour les générations futures.
Dans cette perspective une analyse assez fine des enchaînements des questions réponses avec les organisations, les programmes, les personnalités qui y ont prit part, émaillées d'anecdotes traduisant un vécu direct, peut intéresser ce public cultivé du XXII (22) ème siècle. Une telle dimension historique, avec un pas de temps d'un ou deux siècle, peut apparaître chimérique et relever d'une ambition démesurée liée à un surdimensionnement de notre ego collectif, mais nous avons une légitimité unique pour prétendre à ce challenge : nous avons vécu, partiellement peut-être, ces événements et donc nous pouvons en dire plus que ce qui restera consigné dans les multiples rapports plus ou moins techniques, qui peut-être d'ailleurs ne survivront pas totalement au temps. Expliquer le climat à nos contemporains (du début du XXI (21) ème siècle) n'est donc pas, pour moi, le seul et même le principal objectif de notre entreprise. Beaucoup d'autres auteurs viennent de le faire, sont en train de le faire ou le feront bientôt aussi bien ou mieux que nous.... mais peu d'entre eux ont le vécu nécessaire à la dimension, et à l'angle de vue, historique que je/nous propose/proposons. Voilà pourquoi je n'élude pas, et au contraire, j'essais de traduire les apports des organisations et des grands programmes qui ont été des marches d'escalier essentielles dans la progression de la connaissance et la prise de conscience de la dimension historique de la question climatique. Et je crois (mais peut-être que je me trompe) que cela intéressera les générations futures, d'autant que les autres auteurs actuels n'en parlent pas non plus, parce que, comme le constate Bruno, c'est ennuyeux, difficile à raconter, avec des sigles anglo-saxons imprononçables ...etc. C'est à nous d'essayer d'entrer dans ce maquis, d'en repérer les lieux et les moments importants et d'en faire une histoire lisible avec, si possible, le soufle porteur d'un questionnement scientifique progressif ... Mais c'est difficile !