Olivier TALAGRAND

Date de naissance : 8 Mars 1946
Courriel : talagrand@lmd.ens.fr
Téléphone : +33 (0)1 44 32 22 45
Fax : +33 (0)1 43 36 83 92
Adresse professionnelle :
Laboratoire de Météorologie Dynamique, École Normale Supérieure
24, rue Lhomond
75231 Paris cedex 05

Références

Qualité, diplômes :
Ancien élève de l'École Polytechnique (promotion 1964)
Docteur d’État ès-Sciences (1977)
Directeur de Recherche Emérite au CNRS

Fonctions exercées au cours de la carrière:

Positions antérieures
Directeur de Recherche (première classe), Centre National de la Recherche Scientifique
(1992-2011)
Maître de Conférences (première classe) à l'École Polytechnique (Département de
Mécanique) (1985-1998)
Directeur de Recherche (deuxième classe), Centre National de la Recherche Scientifique
(1986-1992)
Scientifique (A3), Centre Européen pour les Prévisions Météorologiques à Moyen Terme,
Reading, Royaume-Uni (1979-1980)
Chargé de Recherche, Centre National de la Recherche Scientifique (1977-1986)
Attaché de Recherche, Centre National de la Recherche Scientifique (1970-1977)
Boursier, Centre National d'Études Spatiales (1967-1970)
Enseigne de Vaisseau de Deuxième Classe d’active (1966-1967)
Affectations
Laboratoire de Météorologie Dynamique, CNRS (1981-)
Centre Européen pour les Prévisions Météorologiques à Moyen Terme, Reading, Royaume-Uni (1979-1980)
Laboratoire de Météorologie Dynamique, CNRS (1970-1978)
Geophysical Fluid Dynamics Laboratory, Princeton, États-Unis (1969-1970)
Service d'Aéronomie, CNRS (1966-1968)

Distinctions :

Médaille Lewis Fry Richardson, European Geosciences Union, 2014
Honorary Fellow, Royal Meteorological Society, Reading, Royaume-Uni (2012)
Médaille d’Argent du CNRS, Département des Sciences de l’Univers, 2004.
Prix Antoine d'Abbadie, Académie des Sciences, 1996 (prix partagé avec P. Courtier)

Quelques éléments sur mon activité scientifique.

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Activité scientifique :
Mon activité scientifique a porté principalement sur la modélisation numérique de la circulation des atmosphères de la Terre et des planètes. J’ai commencé à travailler sur ce vaste sujet dès l’automne 1966, quand j’ai rejoint le groupe que P. Morel constituait au Service d’Aéronomie du CNRS autour du projet Eole, associé au développement d’un Modèle de Circulation Générale de l’atmosphère.
A l’occasion d’un séjour au Geophysical Fluid Dynamics Laboratory (Princeton, 1969-70), je me suis intéressé au problème de la prévision météorologique numérique et de l’assimilation des observations. Ce fut le point de départ de toute une activité qui m’a occupé pendant de nombreuses années, et que je peux regrouper sous le chapeau général Prévision Météorolologique et Théorie des Systèmes Dynamiques. J’ai travaillé principalement au Laboratoire de Météorologie Dynamique, mais toujours en liaison étroite avec de nombreux groupes et services météorologiques, particulièrement Météo-France (qui était encore au début de mes travaux la Météorologie Nationale) et le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (CEPMMT, Reading, Royaume-Uni). J’ai participé à tout un développement qui a progressivement transformé l’assimilation des observations, au début simple procédure d’interpolation, en une méthode puissante de traitement de l’information contenue dans les modèles numériques et les
observations. L’assimilation est aujourd’hui devenue une composante essentielle de toute la météorologie et l’océanographie numériques.
J’ai pris une part déterminante (en collaboration avec F.-X. Le Dimet, Ph. Courtier et J. Pailleux) au développement des méthodes d’assimilation variationnelle, fondées sur les techniques puissantes d’optimisation que permettent les moyens de calcul actuels, parmi lesquelles l’utilisation systématique de l’adjoint du modèle assimilateur. L’assimilation variationnelle est maintenant utilisée quotidiennement, depuis une quinzaine d’années, au CEPMMT et à Météo-France, qui ont été suivis par de nombreux services météorologiques.
Je me suis intéressé, toujours dans le même contexte de ‘Systèmes Dynamiques’, à la prévision météorologique probabiliste, et plus généralement à la quantification de l’incertitude. C’est un sujet qui, lui aussi, prend progressivement une importance croissante dans l’ensemble des sciences de la Terre et du climat. Je me suis plus spécialement attaché à la validation objective des méthodes de prévision probabiliste.A la fin des années 1990, j’ai lancé un programme de modélisation de la circulation des atmosphères des planètes et de leurs satellites (Mars, Titan, puis d’autres), fondé sur l’adaptation à ces atmosphères du Modèle de Circulation Générale du LMD. Ce programme, mis en route grâce à F. Hourdin et F. Forget, s’est remarquablement développé et a été l’origine d’un groupe extrêmement actif et productif, dirigé maintenant par F. Forget.
J’ai été amené à participer à maints comités de programme ou d’évaluation. J’y ai trouvé un intérêt variable, et j’ai même le souvenir de quelques discussions fastidieuses et stériles, où la science et la ‘politique’ se mêlaient dans une fâcheuse confusion. Mais il y a au moins une exception : le Comité Scientifique Consultatif du CEPMMT, auquel j’ai appartenu pendant huit ans (1988-96), et que j’ai eu l’honneur de présider pendant les quatre dernières années de mon mandat. Non seulement j’y ai beaucoup appris, mais j’ai eu le sentiment gratifiant d’y être pleinement utile.
Je garde aussi un excellent souvenir des mes nombreuses activités d’enseignement, que je continue encore à ce jour. Je mentionnerai plus particulièrement le Département de Mécanique de l'École Polytechnique, où j’ai enseigné de 1985 à 1998, et les multiples écoles de printemps, d’été, d’automne ou d’hiver (plus de 20 …), auxquelles j’ai eu l’occasion de participer dans de nombreux pays.